samedi 14 février 2009

Vietman 1 - Relief

Nous voila donc arrives au Vietnam, apres ce 1er mois complet chez le voisin Cambodgien.

Nous avons passe sans le moindre probleme cette fameuse frontiere oubliee de tous (aussi bien des guides touristiques que des ambassades vietnamiennes) et qui nous (me) stressait tant.

Nous sommes donc en plein "Haut Plateaux du Centre".

Apres a peine 3 jours, le contraste avec le Cambodge est frappant; le Vietnam est avant tout beaucoup plus riche, plus gastronome, plus dense, beaucoup plus nerveux en quelque sorte. Ainsi, en un mois au Cambodge, presque personne n'avait veritablement ose nous toucher nous ou nos velos. La curiosite s'exprimait davantage au travers des regards et des questions que nous ne pouvions comprendre. Il en est tout autre ici; lors de notre premiere pause, quelques heures a peine apres la frontiere, nos velos etaient deja pris d'assaut par une foule d'enfants alors que nous etions nous meme agrippes de toute part pour venir prendre le the ou nous serrer la main. Il n'empeche que je pense que nous nous habituerons vite et que, a nouveau, tout comme au Cambodge, ces comportements, certes differents, reposent sur la meme gentillesse et curiosite.


L'autre difference flagrante reside dans les paysages; nous sommes definitivement rentres ici dans une region montagneuse ou les montees succedent aux montees! Beaucoup plus dur a velo bien entendu que la platitude du Cambodge mais le paysage et les vues n'en sont que plus beaux.

Enfin, il nous faut aussi apprendre a absolument tout marchander, ce que ni Sandrine ni moi aimons particulierement. Mais ca aussi c'est une experience.

Petit rappel: si tout va bien nous seront sur les ondes de Radio Judaica ce mardi 17 fevrier (voir message a ce sujet plus bas)

Cambodia 3 - Rouge

Passages de Gege – Passages de Sandy en italique

Deja 1 mois passé jour pour jour au Cambodge (1100 km), on a passé la frontiere avec le Vietnam il y a 2 jours, a la date limite de notre visa. Tout continue a se passer a merveille, ce notamment grace a la gentillesse des gens.



ETAPES DANS LES CAMPAGNES

Tout d'abord, nous avons une nouvelle a partager avec vous. Nous avons en effet franchi une etape importante dans nos carrieres de voyageurs a velo. Ainsi, nous ne sommes desormais plus de vulgaires cyclo-touristes... appelez-nous desormais cyclo-campeurs, voire meme cyclo-incrusteurs! Blague a part, qq explications s'imposent. Jusqu'a present, lors de tous nos voyages a velo, nous etions toujours parvenu a rallier une etape le soir ou nous pouvions loger moyennant paiement (hotel, guesthouse, auberge, etc). Pour ce voyage-ci, nous avions prevu d'acheter tout le materiel de camping lors de notre arrivee en Mongolie. Toutefois, intuition feminine oblige, Sandrine sentit bien qu'apres Siem Reap lors de notre remontee vers le Nord, les possiblities de logement allaient devenir plus rares, voire inexistantes. C'est pourquoi a force de moultes recherches, elle reussit a denicher une tente toute simple.

Ce nouvel element rose sur mon velo nous a psychologiquement aide a etre a l’aise dans les campagnes les jours ou on ne savait pas ou nous allions atterir.

Depuis ce moment la, je crois pouvoir dire que notre voyage est entre dans une autre dimension. Avec un peu de legitime fierte peut-etre, je dirais meme qu'il s'agit d'une dimension dont tous les voyageurs au long cours revent secretement (moi en tout cas). Depuis ce moment en effet, cette tente nous sert avant tout d'alibi pour loger chez l'habitant, simplement, au gre de nos envies ou besoins. Ainsi,nous avons loge depuis dans 2 familles, un temple, un poste de police, un resto et une pharmacie...! Quasi chaque fois, l'acceuil est formidable et s'accompagne de repas offerts avec toujours ce meme sourire. Ces repas ont beau parfois etre simples, comment ne pas s'emerveiller ou meme s'emouvoir (comme ce fut le cas pour mois la toute premiere fois) devant tant de gentillesse et d'enthousiasme pour allumer un feu, nettoyer une casserole et cuire du riz (puisque c'est comme ca qu'on fait ici).

Il nous est arrive de ne manger que du riz plusieurs repas d’affilee ou des “instant noodles”, achetees sur l’excellent conseil d’un livre de voyage a velo. On se lavait via l’eau de puits ou d’etangs, enroules comme elles d’un pareo, au milieu des poules et des cochons, on installait notre tente sur une natte en paille qui leur sert de matelas mais ca ou rien ca revient a dormir sur le sol, dur dur!
On s’oriente en demandant le village suivant sur notre carte et on confirme avec notre boussole (aucun panneau).
Apres quelques jours hard core on est toujours tres contents et emus de revenir a la civilisation avec des echoppes, guesthouse, salles de bains, meilleurs repas…


Ces soirees chez l'habitant donnent parfois lieu a de beaux echanges grace en majeure partie a la petite cinquantaine de mots et chiffres que Sandrine a appris en Khmer. Grace aux 2 cyclistes espagnols qu’on a re-croise 2 semaines plus tard et qui nous ont motive d’apprendre.

Parfois, la sauce prend moins, et on aimerait alors trouver un denominateur commun de communication. Dans ces cas, c'est le silence qui regne, mais en toile de fond toujours ce meme respect mutuel qui nous rejouit tant.

Quoiqu'il en soit, tout en savourant ces moments d'exception, je ne peux m'empecher souvent de me questionner; qui sommes-nous pour meriter tant de gentillesse, pourquoi ceux qui donnent le plus sont toujours ceux qui en apparence ont le moins et pourquoi, nous, chez nous, ne nous comportons nous pas de la meme facon?

SABLE

Evidemment, tout le monde en rafole lorsqu'il est blanc et baigne d'eau turquoise sur une plage deserte mais nous ici... on en a bouffe par kilos, et souvent du tout rouge en plus! Ca fait partie de notre choix d'opter pour les petites routes, donc on ne se plaint pas, mais il n'empeche qu'il nous a parfois fait souffrir, en nous obligeant souvent a descendre du velo pour pousser les roues bloquees. Il en va de meme pour la traversee de certaines rivieres sans pont ou le croisement de certains camions soulevant des enormes nuages de poussiere sur ces routes asechees par des mois sans la moindre goutte de pluie. Nos velos aussi d'ailleurs ont bien souffert et 'crient' leur douleur pour ne se taire que lorsque nous leur donnons un nettoyage-graissage en profondeur une fois par semaine environ. Pour conclure, de ce point de vue la, il est clair que l'asphalte vietnamien est un regal...

APERCU D'UNE JOURNEE VELO

On se leve a heure locale cad 6 H du mat (quand il y a de l’electricite en musique via notre Ipod) pour eviter un max les heures chaudes. Vers 8 H on enfourche nos becannes apres avoir rempli nos gourdes de litres d’eau. On s’arrete en chemin pour grignoter fruits, noix, ou acheter eaux et ces delicieuses “mini-bananes” – ainsi que pour etre un peu a l’ombre…
Les heures les plus chaudes sont de 11h30 a 15h30 donc on s’arrete +/- 2 H pour luncher et se reposer. Le moment le + difficile pour moi est de remettre de la crème solaire/anti-moustique sur ma peau transpirante et pleine de poussiere et de repartir en pleine chaleur. Mais le meilleur moment de la journee n’est pas tres loin : la douche, pleine de fraicheur et qui enleve la crasse, quel bonheur! Stretching puis courses d’eau et de fruits pour le lendemain, souper vers 18h30, 1 peu de lecture, puis morphee nous emporte avec nos precieuses boules quies, qui noyent le bruit des haut-parleurs criants de musique, la radio ou les cris de poules a 4h30 du mat.

QUELQUES DETAILS SUR LES CAMBODGIENS

· Quelqu’un nous a explique que les + pauvres ne sont en fait ni heureux ni malheureux, ils survivent, 1 jour ils ont plus, un jour moins.
· Les femmes et les enfants portent souvent des pijamas sans doute car c’est un ensemble pas cher
· Ils font vraiment beaucoup d’enfants (c’est hallucinant) a qui ils apprennent quand ils ne marchent pas encore a faire un signe de la main et a dire “hello – bye bye – what is your name – OK” quand nous passons et ce avec plein d’enthousiasme, cet accueil nous rechauffe le coeur.
· Leur mobilette est parfois leur unique bien, ils transportent de tout ainsi que toute la famille! Ce modele de mobilette n’existe pas chez nous, on en a loue une a Banlung pour la journee, c’etait top et ca change du velo.

RENCONTRE AVEC MAMAN

Ma maman etant en voyage de groupe au Laos/Cambodge, on a laisse nos velos dans une guesthouse et avons fait 6 heures aller retour dans un pick up pour la retrouver le temps d’un lunch. Nous etions emus en attendant leur autocar (avec Diams dans les oreilles). C’etait un tres chouette moment. Ah que c’est bon de sentir aussi cette petite brise de Belgique.

DIVERS

On s’est vite rendu compte qu’il fallait 1 minimum plannifier notre itineraire a cause des visas. De 1 ils expirent, et de 2 il faut prevoir de passer par une ville, qui delivre le visa du pays suivant.

Gege a ete malade pendant 24 H (sa petite tourista habituelle), ce qui a accentue sa perte de poids qui se stabilise maintenant, c’est devenu ma petite crevette (non grise, car elle brunit tous les jours davantage). Quant a moi, j’ai egalement perdu quelques kilos, par contre j’ai eu encore mal aux fesses pendant plusieurs jours… le temps et le talk font neanmoins de l’effet.

Voici le lien vers les photos :http://www.kodakgallery.com/ShareLanding.action?c=596uzh27.bf8rbg3f&x=0&y=52m21y&localeid=en_US

On est vraiment content de notre mois au Cambodge, maintenant place a une autre monde a cote, le vietnam.